"Le débat politique est nul " s’exclame Alain Juppé…. Parfois, on éprouve le sentiment étrange que le maire de Bordeaux s’extirpe d’une lamaserie. Pour ceux qui ont la mémoire courte –comme Juppé- rappelons certains faits d’armes de l’ex sherpa de Chirac.

Vous contactez une femme-médecin, alors débauchée pour entrer au gouvernement. Elle fut escortée de six autres malheureuses. Un symbole de parité, Juppé voulant montrer que la gent féminine devait avoir sa place, toute sa place dans un gouvernement. Cela n’a pas duré longuement. Une décade plus tard, il y avait de l’eau dans le gaz… et toutes ces belles dames furent virées sans coup férir de style « allez voir ailleurs si j’y suis ! »

Pour l’heure, Juppé marche sur l’eau et sur un nuage, loin du vulgum pecus. Qu’il prenne garde. Des livres sont en préparation pour mettre les poings sur les i. Il y serait question d’un appartement obtenu dans des conditions avantageuses, d’emplois fictifs qui générèrent un exil au Canada, puis à son retour –les électeurs à l’époque avaient de la mémoire, une défaite à la députation, à Bordeaux.

Oui, le débat politique voilà quelques décennies était nul. Quand les mousquetaires qui le flanquent affirment qu’un mis en examen ne devrait pas se présenter. Dixit Bayrou, dixit Copé, etc… un examen disent-ils, sûrs de leur connaissance, probité. Bref, leurs mains n’ont jamais trempé dans le sordide, la vilenie. Un «mis en examen » : comprenez Sarkozy, jamais condamné. Ils oublient avec une mauvaise foi patente Juppé, lui aussi mis en examen. Différence notoire avec Sarkozy : lui, Juppé a été condamné, en janvier 2004, par le tribunal correctionnel de Nanterre à 18 mois de prison avec sursis et à une peine d’inéligibilité de 10 ans. Sarkozy ? Jamais.

condamne