La vue à court terme d’Anne Hidaldo

Vous avez acquis, à grand peine, par votre travail et vos économies un appartement, petit ou grand, dans le 16e arrondissement. Sa valeur, estimez-vous, est garantie par le quartier dit « résidentiel » à proximité du Bois de Boulogne, site classé, et du champ de courses d’Auteuil. Un bel endroit pour une résidence protégée. D’ailleurs n’existe-t-il pas une Charte du Bois de Boulogne pour le sanctuariser et le protéger de toute emprise humaine qui pourrait l’abîmer ?

Mais c’est sans compter sur la couleur rose-rouge de la Mairesse, Anne Hidalgo. Quoi de mieux pour illustrer le « vivre ensemble » que d’imaginer un camp dressé en plein cœur du Bois de Boulogne pour accueillir les migrants. On aimerait qu’ils soient tous médecins, étudiants en droit, ou mieux encore, écrivains, professeurs, mais hélas la réalité est tout autre, car parmi eux se trouvent également d’habiles personnages radicalisés, attendant le moment propice pour passer à l’acte terroriste. Mais qu’importe ! Solidarité oblige… Ce camp accueillera deux cents migrants, élevés au rang de campeurs officiels du 16e arrondissement, qui resteront illégaux, misérablement installés sous des tentes d’infortune. Prévu pour cinq ans, les migrants devront quitter leur campement. Que deviendront-ils ?Y avez-vous pensé madame Hidalgo ?

Une contre-proposition de Claude Goasguen, député-maire (LR) du 16ème : loger ces 200 personnes dans le musée des arts premiers, également situé dans le prestigieux arrondissement, «présentant l'avantage d'être vide et sur un site non classé». Mais le vœu n'a pas été retenu par le Conseil de Paris.