Damnée poche… (par K.)

La fronde sévit à gauche. Non, où vous la pensez. Chez les écolos. Pour raisons pécuniaires. La candidate n’ayant réalisé que 2,3%, le parti ne sera pas remboursé de ses frais de campagne (il faut effectivement obtenir plus de 5% des voix). Si, sur la ligne de départ, on les prévenait : celui ou celle qui ne fera pas le compte escompté, remboursera la dette du parti… de ses propres deniers, une telle mise en garde rafraîchirait maintes ardeurs et la ligne de départ se mettrait en évidence par une large vacuité. Rassurez-vous, ce n’est point du Corneille où il est dit dans Le Cid, substantiellement, qu’ils étaient en surnombre au départ et raccourcis, par couteaux ou sabres interposés, à l’arrivée. A bonne école, les écolos ont vite appris. Vent debout, ils partiront à la chasse de l’écolo-idoine, celui qui d’emblée jouerait sur sa fortune présumée. « Je m’engage sur les idées du parti, qui m’aimera me suivra qu’ils soit sur l’aile gauche ou droite. Je m’engage sur l’honneur, voire sur papier libre, à payer toutes les dettes contractées lors de la campagne. » Les deux personnes qui l’accompagnaient le fixèrent :

-tu sais que nous devons les dettes de la dernière campagne et celles des années qui son suivi…

-les comptes, je les connais par cœur. Je les assumerai. Vous pouvez partir, cœur tranquille.

Ils avaient tous pris un café, accompagné d’un délicieux croissant. Ils se levèrent tous, le pas alerte, sauf le richard de la bande.

-Eh l’ami, t’es pas bien. Tu veux qu’on appelle un médecin ?

-Pas étonnant, reprend un autre, après son long discours devant le monument aux morts, il doit en subir les conséquence. Le médecin-maire est toujours prêt à rendre service Appelons-le !

-Mes amis, écoutez-moi une seconde. J’ai un petit problème. Ma bonne femme m’a fait les poches et je suis dans l’incapacité de payer l’addition. Pouvez-vous payer à ma place ?

-Moi, pareil reprend un deuxième, montrant ses poches vides.

-Moi aussi réplique le troisième. AU fait, les dettes… tu arriveras à les payer ?

-Bien sûr. Ce sera chose faite, dès demain.

De retour à la maison, l’instituteur passa un savon à se femme. Ce que nul ignorait, il était paître dans sa classe… et craintif at home. Totalement tétanisé par son épouse. Elle lui fit une longue leçon de morale dont il tira leçon et jura que jamais, il ne recommencerait. C’était injuste. Il dut payer les frais cassés et pourtant, ce fut elle la fautive. N’avait-elle pas retiré l’argent de… toutes les poches incriminées ?