Juppé… drapé de lin blanc et de probité candide… (par K.)

J’espère que les Français électeurs sont dotés d’une excellente mémoire. Le « bonze » ainsi que certains l’ont appelé, (qualificatif dont il se targue) n’a pas toujours eu un comportement zen. Qu’on se souvienne de son autoritarisme à propos des femmes du gouvernement virées sans ménagement, qu’on se rappelle sa formule « je suis droit dans mes botte ». Alors, il était arrogant, cassant, fort peu accessible.

Les jeunes journalistes qui l’interrogent ne connaissent pas son passé à l’ère Chirac. L’affaire de l’appartement, les emplois fictifs… et sa condamnation à 18 mois de prison avec sursis. Cependant que Sarkozy, souvent suspect et souvent blanchi, poursuivait son chemin sans avoir besoin d’aller se faire oublier au Canada … Les ans ont défilé. Sarkozy devint Président de la République, victime de la médisance. Pis, de la calomnie gratuite relayée par des journalistes aux ordres peu soucieux de déontologie. Arrive aux commandes, en 2012, un néophyte, un bleu. Ignorant ce qu’était un ballon et les règles qui régissaient un monde nouveau pour sa personne. Résultat : à l’issue d’un quinquennat calamiteux où seulement 15% des Français le soutiennent : sa famille, ses potes de la promotion Voltaire, ceux qui ne comprennent rien à la politique, sensibles aux belles paroles, aux effets de manche… Néanmoins, le Président normal persiste et signe. Il espère un renouvellement de la confiance populaire. Un deuxième quinquennat. Pour quoi faire ? Pochette surprise Kinder, vous ne serez pas prix au dépourvu. Promis, juré. Les riches qu’il situe à 4000 € mensuels, ne seront pas matraqués. Ils ne seront pas épargnés. Mais selon des fuites, rarement orchestrées, tout le monde paiera. Même un euro symbolique. Tout le monde a des droits (allocations diverses…) out le monde devra se soumettre à des devoirs nouveaux. Bercy, bien avant Macron, s’est enfin rendu compte qu’avec 7 enfants, en moyenne, on peut vivre en restant à la maison sans le besoin de se déplacer pour faire le job journalier. Ce qui est grave en l’occurrence, c’est que cette situation unique dans l’ensemble de l’Europe est connue, et ce bien au-delà de l’espace Schengen. Un ministre de la République, très clairvoyant, affirmait récemment « la France a plus de chances qu’en Allemagne. A cause de sa forte natalité, les enfants à la chaîne ont remplacé les ouvriers à la chaîne et les fins de mois n’ont plus rien à voir avec la faim des fins de mois d’autrefois…

Pour en revenir à Juppé, ses discours n’ont rien annoncé de révolutionnaire. Il s’est contenté de gérer sa première place aux sondages Ipsos, soutenu bec et ongles par Bayrou qui rêve de mettre, encore une fois Sarkozy à terre. On connaît son tropisme pour l’aile droite du parti socialiste. Il a gagné Pau par le truchement de Juppé. Et par le biais de l’ex Premier ministre de Chirac, il aura la peau de Sarko. Et pour soutenir ces deux-là, il y aura Fillon. Pendant 5 ans, il n’a pas ouvert le bec, comme atteint de l’affection nerveuse appelée glosso laringo pharyngé… Il semblait heureux à l’ère Sarkozy. Depuis des semaines, ces trois compères n’ont pas hésité à déclencher des piques, faisant comprendre qu’il fallait reprendre la formule chère aux Hollandistes « tout sauf Sarkozy ». Cependant que Sarkozy s’érigeait en rassembleur se gardant de toute médisance…

Et voici soudain Juppé affirmant au détour d’un discours « Il faut ériger un code de bonne conduite ». Chers politiciens à l’écoute des ultimes sondages où le petit peuple reprochait aux deux précités leurs critiques récurrentes à l’encontre de Sarkozy ! Le comble ! tout venait d’eux et ils exigeaient « un ce de bonne conduite ». Sarkozy nullement dupe a rétorqué : « pourquoi un code ? une bonne conduite suffit. » Tout cela ne trompe personne. Juppé et Fillon sont arrivés ensemble lors du dernier meeting à Châlon. Ils sont cul et chemise comme on dit dans les chaumières policées. Dire que Sarko prévoyait à eux mois des présidentielles de remplacer Fillon par Borloo. Borloo sûr de ce changement capital changea de look et e costume. FIllon refusa d’obtempérer. Borloo resta sur le carreau et Fillon boucla la boule. Dès lors, comment ne pas comprendre son aigreur. Comme l’albatros de Baudelaire « exilé au milieu des huées » il fut condamné à ne point prendre son envol et à rester sur le plancher des vaches. K. ( à suivre…)