Jour 1 de l’Euro

Jour 1 de l’Euro (par K.)

« Un seul être nous manque et tout est dépeuplé »*. Dès qu’il a su l’absence de Benzema, François Hollande a arboré le visage des jours mornes. En quelques fractions de seconde, le Président a réuni ses proches collaborateurs. « Sans moi, la France sera dans le lac. Moi seul, je peux donner le « la ». J’irai au stade de France. Moi seul, je donnerai le dynamisme à une France se délite et dont l’élite des pseudo-intellectuels se permet d’égrener des idées plates, Moi seul, je peux conduire, formé par l’expérience livresque, mais aussi –ce que n’a pas l’élite prétendue, auto proclamée- une expérience du terrain. Combien, parmi ceux et celles qui me vilipendent, ont une expérience de terrain, des gens. Enfermés dans leurs belles découvertes des réalité, ils n’ont pas ce qui les Allemands appellent Weltanschauung, une vision globale du monde. Leur vision et donc leurs critiques, ne peuvent être qu’étriquée, tronquée, faussée. Ils n’ont donc pas le droit d’affirmer comme des visionnaires, nantis d’une vision réelle de la vie Ils peuvent gloser à l’envi. Jamais, malgré les gens talentueux les entourant, ils approcheront d’aussi prêt La Réalité. Seul un Président de mon envergure peut combler le trou abyssal creusé par les absences de tel ou tel. Ma seule présence fera oublier les absents de marque et redonnera espoir à ceux et celles battant l’aile, accrochés à des chimères débouchant sur le néant. Peuple, suis moi, même sous la pluie. Le Paradis des médailles est en embuscade. Il y aura des adversaires de toute mature, de tous lieux. Grâce à moi seul, la France apportera son supplément d’âme. »

*Vers tiré du Lac de Lamartine dans Méditations Poétiques - 1820.