Concernant la loi EL Khomri, le Premier ministre avait crié haut et fort, « j’irai jusqu’au bout ». Sûr que cette loi serait votée, il en assumait la paternité, prêt à s’en glorifier. Mais, quand les voix des frondeurs, puis celle de Martine Aubry relayées par les médias laissaient entendre que la loi était son œuvre et qu’ils s’y opposeraient fermement, Manuel prit peur, craignant d’en subir les conséquences. Alors, il fit ni une, ni deux. Il demanda aux membres de son cabinet de téléphoner dans les rédactions pour rappeler que tous les arbitrages sur le projet de loi El Khomri avaient été rendus à l’Elysée sous l’autorité du chef de l’Etat, deux semaines plus tôt. Sans oublier, bien entendu, que Emmanuel Macron avait participé à cette réunion. Ainsi que ce soit un échec, ou que la loi soit réduite à la portion congrue, lui Manuel Valls, n’en étant le seul responsable, peut s’en laver les mains.