Hollande va utiliser Sarkozy (par K.) J-253. Le titre vous interpelle. Et pourtant,...

Hollande va utiliser Sarkozy (par K.)

J-253. Le titre vous interpelle. Et pourtant, l’actualité des mois, voire des semaines à venir devrait confirmer un tel titre. Hollande, jusqu’à présent, a tout mis en œuvre pour cibler celui qu’il considérait comme son ennemi majeur. Rappelez-vous la campagne anti-Sarkozy, très véhémente, avant les élections présidentielles de 2012. Qui était derrière toutes les « affaires » déclenchées par Le Monde, Libération, Mediapart, le Canard Enchaîné ? Il et malaisé de répondre. Aux manettes se trouvait Hollande. Plus on descendait, sans véritables preuves, plus la cote du candidat Hollande grimpait. Le combat a été mené à armes inégales. Les années passant on peut écrire maintenant que la calomnie a joué un très grand rôle. On peut, avec recul, s’interroger : pourquoi Sarkozy sûr, apparemment de ses faits, n’a-t-il pas porté plainte pour dénonciation calomnieuse ? A cette question légitime, Sarkozy a répondu « Je suis au-dessus des bassesses politiciennes ». A vouloir être trop poli et à vouloir écarter d’un revers de manche les allégations, Sarko a loupé le coche. A vouloir prendre de la hauteur sur la bassesse, on finit par accréditer l’exactitude des faits dénoncés. Des plaintes pour dénonciations calomnieuses auraient eu pour effet immédiat de désamorcer les attaques mensongères de réfréner cette volonté de nuisance. Calomniez, calomniez, affirmait Victor Hugo, il en restera toujours des conséquences néfastes. Voilà quelque temps, Sarkozy avait été mis sur écoute. Sur ordre de qui ?

Hollande semble avoir changé son fusil (à répétition) d’épaule. Il paraît décidé à gagner définitivement la partie contre celui qu’il considère comme l’adversaire n°1. La justice aurait été priée de le laisser tranquille. Car Hollande a un plan que nul de connaît.

Le Plan de Hollande

A l’heure présente, la popularité de Hollande s’enfonce dans les abysses. Comment sauver le soldat Ryan-Hollande ? Sarkozy n’étant pas mieux placé vis-à-vis de Juppé, Fillon et Le Maire, on peut logiquement modifier la question. Comment sauver les deux soldats Ryan-Hollande et Ryan-Sarkozy ? En son for intérieur, Hollande souhaite une dégradation de la situation sociale. Puissent les manifestations s’amplifie, se multiplier ; plus il y aura de dégâts, plus le sourire intérieur de Hollande s’étoffera. Arrivera le moment crucial où il faudra prendre une décision… inattendue de tous et toutes, des syndicats, des militants de quels bords soient-ils, des ténors de gauche, de droite et du centre (Bayrou compris, petit homme de basse politique qui a toujours cru à son destin. Il a trahi en 2012 et s’avère fin prêt à se présenter seul aux présidentielles si Sarkozy est élu aux primaires).

Dans un premier temps, Hollande a pensé au referendum. Le problème c’est que le peuple français voterait plus contre Hollande que pour la loi actuellement en question. Bref la réponse ne résoudrait pas le problème, même si elle réglait le compte de Hollande (17 % de votes favorables. C’est à dire son rejet) .

La meilleure arme : des élections législatives anticipées.

Hollande croit de plus en plus en cette solution. Pour calmer les ardeurs des manifestants, Hollande appellerait aux urnes les citoyens. A partir de son appel prenant de court toute la classe politique, il aurait trois mois pour avancer les élections de nouveaux députés. Les prochaines élections, normalement devraient avoir lieu au printemps, juste après les présidentielles.

Des élections favorables à la Droite… et donc à Sarkozy.

Le résultat des élections ne fait aucun doute : la Droite gagnera très facilement. Le Parti Les Républicains, mené par son chef, légalement élu, sera le grand vainqueur. Hollande devra se soumettre au verdict des urnes… et appeler comme Premier ministre Sarkozy. Exit Valls et consorts (sauf Macron).

Sarkozy ne pourra dire non à la prochaine cohabitation qui s’annonce sous les meilleurs auspices. Les idées développées par Valls, Macron… sont des points de vue amplifiés par la droite. Les législatives auront mis K.O. debout les manifestants. C’est pourquoi il fait agir vite. Les réformes c’est maintenant. Laps de temps court certes, mais qui peut faire avancer les choses chères à toute la droite. Dans cette période, il serait absurde d’organiser des primaires tan à gauche qu’à droite. (cela arrangera les deux protagonistes Hollande et Sarkozy qui n’ont pas le vent en poupe). Cette nouvelle donne remettrait le pied à l’étrier des sieurs Hollande et Sarkozy. Ils devront, en bonne entente, agir vite car les ex-manifestants bien sonnés pour quelques semaines, reprendront vite du poil de la bête. Alors restera, en cas de grosses manifs l’arme suprême, fatidique, seule apte à remettre les pendules à l’heure : le référendum.

Le référendum in fine, pourrait être utilisé pour clore définitivement la montée en puissance des cris des rues envahies de toutes parts par des hordes déchaînées peu enclines à céder le moindre pouce de terrain. Le pays devrait avec un référendum recouvrer sa sérénité d’antan. Et dans la foulée d’un référendum favorable à la droite, l’élection présidentielle pourrait voir lieu. Et toujours dans la foulée, il faudra concrétiser les réformes annoncées, avalisées par le référendum. Loi suprême devant laquelle on doit, qui que ce soit, se plier. Sauf les anars…

Il existe un problème sur ces routes convergentes et dont on n’a pas parlé : l’euro-foot de l’été. L’Europe entière, voire le monde du foot (Argentine et Brésil surtout) aura les yeux focalisés sur cet événement majeur. Devra-t-on l’annuler en cas de crise grave ? A demi-mots d’aucuns évoquent des grèves générales comme en mai 68… Quoi qu’il en soit, l’été sera chaud. Et l’annonce encore plus… K.

NB. Nicolas Sarkozy n’a jamais fait mystère de sa sympathie à l’égard d’Emmanuel Macron. Lors de la constitution d’un gouvernement de cohabitation, il pourrait lui proposer la fonction de Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie, des finances et du budget. Bref un colossal ministère ce dont Macron a toujours rêvé pour mettre en équation ses idées libérales (Il est très apprécié par le Medef) et l’évolution de la vie quotidienne tributaire de la mondialisation. Finie l’idéologie obsolète d’une gauche qui rêve toujours et toujours de Marx et Engels… Fini le monde de l’absurdie.