Jungle de Calais, l’exemple d’une absence de politique

Tant à droite qu’à gauche on n’a pas vu arriver « la jungle de Calais » ! Pourtant depuis 15 ans, ils sont arrivés progressivement avec l’espoir de trouver l’Eldorado. Prés de 6000 personnes sont aujourd’hui échouées dans des conditions parmi les plus insalubres d’Europe, sans abris et sous des tentes de fortune à base de bâches et de sacs plastiques, battues par les vents de la mer du nord. Plusieurs associations caritatives ont saisi la justice qui a condamné, le 2 novembre dernier, l’Etat français à effectuer un minimum de travaux pour rendre cette «jungle» «plus humaine». À l’heure où les dirigeants européens se réunissent à Malte pour rediscuter de l’accueil des migrants, Calais illustre le pire: une zone de non-droit devenue un dépotoir humain, sur laquelle les autorités locales ont trop longtemps fermé les yeux dans l’espoir que les conditions de vie déplorables décourageraient les nouveaux venus. Affréter des jets pour déplacer ces pauvres diables et les transférer dans des centres administratifs de rétention est-elle la solution ? Sachant qu’ils retourneront à calais dans le vain espoir de passer la Manche ? François Hollande aurait mieux fait de visiter Calais plutôt que Lucette. Mais en a-t-il le courage ? Il est certes plus facile de ne pas regarder les choses en face...